Dimanche dernier un électeur
sur deux a boudé les urnes. Cette abstention massive a été principalement le
fait des électeurs de gauche, particulièrement ceux du parti socialiste.
Comment ne pas comprendre leur colère et leur désarroi quand on entend Martine
Aubry ou Pierre Joxe parlait de régression ou de déconstruction sociale à
propos de la loi Macron ? Quand François Hollande affirme avant les
départementales que quelques soient leur vote il ne changera pas de politique
et que Manuel Valls leur joue le coup mille fois répété de l’appel au vote
utile face au danger. La peur du loup pour effacer la peur du chômage !
Le résultat est
dramatique : dans 500 cantons il n’y a plus de candidats de gauche au 2e
tour et dans la moitié des cantons, le FN arrive en tête ! La
responsabilité du pouvoir est écrasante. Et pourtant il faut se mobiliser pour
empêcher le triomphe de la vague bleue et bleue marine. La politique du pire
n’a jamais été bonne conseillère surtout face au danger réel d’une disparition
de la gauche du paysage politique. Notre responsabilité est engagé pour
dénoncer et combattre les politiques d’austérité qui, élections après élections,
creusent le divorce entre la gauche et le peuple. Mais demain il s’agit
précisément d’élire là où c’est encore possible des élus pour préserver les
politique publiques de solidarité que la droite et l’extrême droite veulent
jeter à l’encan. Des élus du Front de gauche, des écologistes, des socialistes
qui devront mener ce combat car ils le savent bien, ils auront été élus grâce à
un sursaut de celles et ceux qui exigent un
changement de politique et qui sauront se faire entendre pour l’obtenir.
Il est indispensable dans notre midi méditerranéen qui vire au brun, de
conserver des points d’appui pour les combats que nous aurons à mener dès lundi
dans les Bouches du Rhône, le Gard, le Vaucluse, le Var et les départements
alpins comme dans tout le pays. Partout tout faire pour ne pas capituler devant
Sarkozy et Le Pen.
Et là où ils sont face à face
me direz-vous ? Eh bien là aussi pas d’abstention, pas de politique du
pire ! Nous ne devons pas appliquer le ni-ni sarkozyste qui, là où la
gauche est seule face au FN, revient tout simplement à appeler à voter FN comme
la droite des années 30 préférait
« Hitler au Front populaire ». Là où l’UMP-UDI est face au FN nous n’aurons
pas le même comportement scandaleux. Un sondage publié par l’HD nous apprend
que près de 80% des électeurs du Front de gauche veulent barrer la route au FN.
Ils ont raison, il faut empêcher l’élection de conseillers et la prise du
pouvoir du FN dans certains de nos départements. Laisser faire cela serait
permettre à Marine Le Pen de consolider son implantation locale en vue d’autres
échéances électorales, régionales et nationales.
C’est vrai les temps sont durs
mais dès lundi, en s’appuyant sur les résultats au 1e tour du Front
de gauche, des écologistes et des socialistes anti-austérité qui ont mieux
résisté que les candidats gouvernementaux, nous rassemblerons toutes celles et
tous ceux qui ne veulent ni de l’austérité à la sauce Valls-Macron, ni celle
promise par Sarkozy, encore moins de la régression sociale et démocratique comme
de la haine de l’autre mitonnées par Marine Le Pen. Ensemble nous
reconstruirons l’espoir.
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