jeudi 9 avril 2015

Non à la politique du pire : contenir la vague bleue et bleue marine


Dimanche dernier un électeur sur deux a boudé les urnes. Cette abstention massive a été principalement le fait des électeurs de gauche, particulièrement ceux du parti socialiste. Comment ne pas comprendre leur colère et leur désarroi quand on entend Martine Aubry ou Pierre Joxe parlait de régression ou de déconstruction sociale à propos de la loi Macron ? Quand François Hollande affirme avant les départementales que quelques soient leur vote il ne changera pas de politique et que Manuel Valls leur joue le coup mille fois répété de l’appel au vote utile face au danger. La peur du loup pour effacer la peur du chômage !
Le résultat est dramatique : dans 500 cantons il n’y a plus de candidats de gauche au 2e tour et dans la moitié des cantons, le FN arrive en tête ! La responsabilité du pouvoir est écrasante. Et pourtant il faut se mobiliser pour empêcher le triomphe de la vague bleue et bleue marine. La politique du pire n’a jamais été bonne conseillère surtout face au danger réel d’une disparition de la gauche du paysage politique. Notre responsabilité est engagé pour dénoncer et combattre les politiques d’austérité qui, élections après élections, creusent le divorce entre la gauche et le peuple. Mais demain il s’agit précisément d’élire là où c’est encore possible des élus pour préserver les politique publiques de solidarité que la droite et l’extrême droite veulent jeter à l’encan. Des élus du Front de gauche, des écologistes, des socialistes qui devront mener ce combat car ils le savent bien, ils auront été élus grâce à un sursaut de celles et ceux qui exigent un  changement de politique et qui sauront se faire entendre pour l’obtenir. Il est indispensable dans notre midi méditerranéen qui vire au brun, de conserver des points d’appui pour les combats que nous aurons à mener dès lundi dans les Bouches du Rhône, le Gard, le Vaucluse, le Var et les départements alpins comme dans tout le pays. Partout tout faire pour ne pas capituler devant Sarkozy et Le Pen.
Et là où ils sont face à face me direz-vous ? Eh bien là aussi pas d’abstention, pas de politique du pire ! Nous ne devons pas appliquer le ni-ni sarkozyste qui, là où la gauche est seule face au FN, revient tout simplement à appeler à voter FN comme la droite des années 30  préférait « Hitler au Front populaire ». Là où l’UMP-UDI est face au FN nous n’aurons pas le même comportement scandaleux. Un sondage publié par l’HD nous apprend que près de 80% des électeurs du Front de gauche veulent barrer la route au FN. Ils ont raison, il faut empêcher l’élection de conseillers et la prise du pouvoir du FN dans certains de nos départements. Laisser faire cela serait permettre à Marine Le Pen de consolider son implantation locale en vue d’autres échéances électorales, régionales et nationales.
C’est vrai les temps sont durs mais dès lundi, en s’appuyant sur les résultats au 1e tour du Front de gauche, des écologistes et des socialistes anti-austérité qui ont mieux résisté que les candidats gouvernementaux, nous rassemblerons toutes celles et tous ceux qui ne veulent ni de l’austérité à la sauce Valls-Macron, ni celle promise par Sarkozy, encore moins de la régression sociale et démocratique comme de la haine de l’autre mitonnées par Marine Le Pen. Ensemble nous reconstruirons l’espoir.

 

 

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