lundi 14 mars 2011

Avec le Front de Gauche retrouvons l’espoir

Par Alain HAYOT

Le silence des radios et des télés ainsi que d’une grande partie des médias nationaux sur les élections cantonales est assourdissant. Tout se passe comme si on voulait nous convaincre que cette élection n’avait aucun intérêt. Chacun préfère gloser sur la prétendue vague bleue marine. La manipulation sondagière est grossière mais elle n’est pas sans effet sur des français en colère après la droite la plus antisociale et antidémocratique que nous ayons subi comme après un parti socialiste incapable d’offrir une autre perspective que le spectacle affligeant d’une guerre des égos indifférente à la souffrance générale.

Et pourtant une élection nationale vaut tous les sondages du monde surtout quand ils sont à ce point manipulés. Les instituts ne fournissent ni le pourcentage de ceux qui se sont réellement prononcés, ni les corrections qu’ils opèrent souvent sous l’influence de celui qui paye, ni même les marges d’erreurs à plus d’un an d’une élection dont on ne connaît pas ni les candidats, ni les projets.

Les 20 et 27 mars prochain, les français n’éliront pas seulement des conseillers généraux. Ils diront ce qu’ils pensent de la situation politique et ils exprimeront leurs attentes. L’enjeu politique des cantonales est bien réel, surtout pour ceux qui veulent prolonger dans les urnes, les luttes nombreuses, déterminées et parfois victorieuses.

Nous pouvons sanctionner Nicolas Sarkozy et construire ainsi le rassemblement nécessaire pour le « dégager » en 2012.

Nous pouvons aussi condamner l’extrême droite et sa prétention à exploiter le désarroi des couches moyennes et populaires à des fins contraires à leurs intérêts. Comme Sarkozy mais en pire Le Pen veut nous convaincre que l’ennemi c’est celui qui est plus pauvre que soi et que l’Islam est responsable de tous les maux de la société française.
Comme Sarkozy, Le Pen protège les riches au moment où l’on apprend que les entreprises du CAC 40 affichent des profits records, 83 milliards d’euros dont la moitié est reversée aux actionnaires !
Et pendant ce temps-là le chômage, la précarité, la casse des services publics, la baisse du pouvoir d’achat des salariés et des retraités s’aggravent et il n’y aurait pas de lien entre les deux phénomènes ?
Où était Le Pen durant le mouvement sur les retraites ?
Que dit-elle de la suppression annoncée de l’ISF ?
Décidément ni la droite, ni l’extrême droite dont les amitiés coupables éclatent au grand jour, ne représente l’avenir.

C’est pourquoi les cantonales doivent être le moment de dire clairement quelle gauche nous voulons. A l’opposé d’une gauche qui renonce à ses valeurs et qui accepte la dictature des marchés financiers et les directives du FMI et de la commission européenne, nous pouvons faire le choix d’une gauche courageuse qui veut rompre avec les ravages causés par la droite et changer radicalement de politique.

Une gauche qui oriente les richesses produites par les salariés vers l’emploi et les salaires, qui remet l’humain et la nature au cœur des choix publics et qui révolutionne la démocratie et la citoyenneté dans la cité et dans l’entreprise.

Ce sont ces orientations qu’incarne le Front de Gauche. Un bon score, de ses candidats le 20 mars, peut permettre d’amplifier la dynamique politique qui ouvrira la voie d’une victoire de la gauche en 2012 sur un programme résolument social, démocratique et écologique.

Le 20 mars ne nous abstenons pas. Conjurons les peurs, réanchantons la gauche, retrouvons l’espoir.

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