samedi 14 mai 2011

Un écart auquel il faut s’attaquer, c’est celui des inégalités sociales !

Ce Laurent Wauquiez ne doit pas savoir ce qui signifie perdre son emploi et devoir survivre avec 460 euros par mois propose de "plafonner le cumul de tous les minima sociaux" et faire travailler gratuitement, 5 heures par semaine, celles et ceux qui se trouvent exclus du marché du travail.
Comme ça tombe bien cette «polémique» dans la majorité sur le RSA. Ainsi, au lieu de parler 
de privilèges des riches, on parle des abus des pauvres.

Car les pauvres abusent, 
et plus que ça, ils sont même une maladie sociale, porteurs du cancer de l’assistanat. Laurent Wauquiez, auteur de la proposition visant à limiter le «cumul» des minima sociaux à 75 % du smic, aurait été recadré sévèrement par François Fillon lors de la réunion mardi 
à l’Élysée des dirigeants de la majorité : «La vocation d’un ministre, ce n’est pas de prendre des initiatives personnelles pour exister ! »

Bien sûr, mais Laurent Wauquiez ne 
le savait pas ?

Lui qui passe pour l’un des très bons élèves du gouvernement se serait comporté en chien fou dans un jeu de quilles ? On a comme le sentiment qu’il aurait plutôt joué les poissons pilotes ou les demis d’ouverture.
Au moment même où le gouvernement peaufine sa réforme de l'ISF dont 1 900 foyers sortiront grands bénéficiaires avec un gain de 300 millions d'euros, le ministre n'affiche d'ambitions sociales que pour les privilégiés, actionnaires, rentiers et très hauts revenus.

La crise financière et la politique de Nicolas Sarkozy aux ordres des directives de l'Europe libérale ont cassé des centaines de milliers d'emplois et quand la situation exige d'augmenter significativement les salaires - et les minimas sociaux -, de créer des emplois stables, ce gouvernement cherche à opposer les travailleurs sans emploi aux travailleurs précaires et les travailleurs français aux travailleurs étrangers, en suggérant de priver de protection sociale pendant 5 ans les travailleurs immigrés légaux.
Cette dernière "proposition" est aussi illégitime que scandaleuse et n'est rien d'autre qu'une incitation au travail non déclaré dont les premières victimes seront tous les travailleurs.

Mais l’opération RSA n’est pas qu’une diversion. Sa logique est bel et bien de remettre 
en cause l’idée même d’une telle prestation sociale 
en même temps que l’on rend les chômeurs responsables de leur situation, que l’on envisage de les contraindre 
à accepter des travaux dits d’intérêt général 
qui ne seraient rien d’autre que du travail forcé. 
Dans le même temps, c’est l’ouverture en fanfare 
d’une nouvelle chasse sur les terres du FN contre 
les «salauds de pauvres» vivant aux crochets 
de la collectivité et que l’assistance enrichit. C’est indigne.

Ceux qu'il faut plafonner sont les très hauts revenus et les revenus du capital

Avec le PCF, je propose : - l'augmentation immédiate du SMIC à 1600 euros bruts et l'augmentation significative des salaires et minima sociaux, d'abord en diminuant drastiquement la part des profits des entreprises qui est aujourd'hui captée par la finance, - l'interdiction de tout licenciement aux entreprises qui distribuent des dividendes, - la création de nouveaux pouvoirs d'intervention pour les salariés dans leur entreprise pour leur permettre de décider de l'utilisation des profits dégagés par son activité, - un changement des critères du crédit bancaire et des aides publiques pour réorienter l'argent au service des besoins humains, - une réforme de la fiscalité réellement progressive qui augmente la contribution des revenus du capital et des plus hauts revenus.

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