lundi 6 février 2012

Pourquoi et comment combattre le FN de Marine Le Pen ?

Pourquoi ? – Parce que le FN n’est pas hors du clivage gauche/droite. Il est clairement issu de l’histoire de la droite française, de ses formes les plus réactionnaires même si l’extrême droite s’adapte aux conditions nouvelles de son combat.
-         Parce que le FN n’est pas un parti simplement protestataire, il est porteur d’un projet de société dont l’ambition est de pérenniser les dimensions les plus noires du capitalisme : la haine des étrangers, l’inégalité et le pouvoir des « meilleurs », l’ordre et l’autorité au détriment de la liberté et la démocratie.
-         Parce que le FN a essaimé ses idées : « la lepénisation des esprits » l’a rendu quasi hégémonique à droite et il influence près d’1/3 des français selon les études.
C’est pourquoi, contrairement à ce que répandent les médias, l’électorat lepéniste ne provient pas majoritairement du monde ouvrier, encore moins de l’ancien électorat communiste mais de transfert de voix au sein même de la droite. Si vous faites le total des voix Bayrou, Sarkozy, Le Pen vous retrouverez, à peu de choses près, le poids électoral de la droite sur la longue durée et la part ouvrière de l’électorat frontiste s’inscrit, comme au sein de l’électorat sakozyste, dans la permanence d’un vote ouvrier de droite dans notre histoire.
Il faut donc combattre le FN parce qu’il représente la variante la plus dure d’une droite dont l’ambition est la conservation de l’ordre établi.
Comment ? – En renouant les fils de la solidarité entre les dominés, quelques soient leurs origines, leurs nationalités ou leurs religions afin de reconstruire une conscience de classe face aux dominants.
Dans les entreprises et les quartiers il s’agit de combattre la division, de retrouver les chemins du vivre ensemble et du combat contre les forces du capital et les partis politiques à leur service.
-         En combattant une à une les idées de M. Le Pen. Elle pose de très mauvaises questions et les réponses qu’elle apporte sont là pour diviser et désarmer les victimes des marchés financiers et des multinationales.
2 exemples seulement parmi d’autres : M. Le Pen préconise, en l’appelant autrement, la règle d’or qui vise à réduire la dépense publique (sauf pour la police) et à démanteler les services publics.
A propos du cœur de son programme il faut avoir le courage de dire que l’immigration n’est pas responsable de la crise sinon on ne comprend pas pourquoi la Grèce qui n’a pas d’immigration se trouve dans la situation que nous savons. L’immigration ne coûte pas, elle rapporte : 12 milliards de retour fiscal dans les caisses de l’Etat. Sans compter les richesses produites, la dimension positive de notre démographie, sans oublier la culture et le sport où les enfants d’immigrés excellent.
-         En opposant au projet lepéniste de division, de haine et d’inégalité, une société du partage des richesses, du progrès social et de l’émancipation humaine, de la planification écologique et de la révolution citoyenne.
Avec le Front de Gauche, nous commençons à dessiner les contours d’une autre civilisation qui ne soit « ni la jungle ni le zoo » pour reprendre les mots de Jean Ferrat.
Sur cette base il est possible d’entraîner la gauche et notre peuple vers de nouveaux horizons.

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