lundi 25 juin 2012

La bataille d’Hénin-Beaumont

Le choix du Front de Gauche de présenter J.L. Mélenchon à Hénin-Beaumont dans le Pas de Calais face à Marine le Pen ne relève pas d’un opportunisme électoral ou d’un coup médiatique. C’est une décision politique de grande importance. Battre Marine le Pen, dans une terre ouvrière minée par le clientélisme d’un PS local quasi mafieux qui a prospéré sur la misère, est un enjeu qui dépasse largement le nécessaire combat contre l’extrême-droite. Il s’agit en fait d’affronter la prétention de sa dirigeante à recomposer la droite française à son profit. Cela fait plus de 25 ans que nous assistons sans mot dire ou presque à l’OPA idéologique et politique du lepénisme sur la société française : de la qualification du père au 2e tour de 2002 au score historique de la fille en 2012, du fait que près d’1/3 des français se déclarent en accord avec ses thèses au fait que plus de 50 % des électeurs UMP souhaitent désormais un accord avec le FN et que nombres de leurs élus sont prêts à des ententes locales, tout cela montre que l’ambition de M. le Pen d’incarner l’opposition à la gauche au pouvoir ne relève pas d’un simple coup de bluff. La question posée n’est pas de savoir si l’UMP et le rassemblement Bleu marine vont finir par s’entendre mais plutôt quand et sous l’hégémonie de qui se fera cet accord.
Je ne crois pas qu’il y ait eu dans la campagne extrémiste de N. Sarkozy un simple calcul électoraliste. Je crois à une évolution profonde et durable au sein de la droite française. Elle retrouve des accents qu’historiquement elle a déjà connus : ceux des dictatures bonapartistes, de M. Thiers qui fusilla les communards, ceux de la droite antisémite de l’affaire Dreyfus, cette droite qui préféra Hitler au Front populaire et sombra dans la collaboration. Un ½ siècle plus tard elle estime sans doute avoir suffisamment payé pour ses crimes et retrouve ses penchants naturels. Comme dirait G. Longuet, « nous au Front National… ». Beau lapsus !
C’est cette droite en voie de recomposition, retrouvant ses accents nationalistes et xénophobes au service des puissants et de leurs privilèges que nous devons affronter en la personne de M. le Pen.
Pierre Laurent et les communistes du Pas de Calais ont proposé à J.L. Mélenchon de mener au nom du Front de Gauche ce combat ô combien symbolique. Ils ont montré la voie : le Front de Gauche n’est décidément pas un simple cartel électoral. C’est un projet de société aux antipodes de celui porté par cette nouvelle droite ultra réactionnaire. C’est également une démarche politique dont l’ambition n’est pas de faire pression sur le PS pour obtenir quelques concessions. Il s’agit au contraire de ne plus considérer la domination social-libérale sur la gauche comme une fatalité durable et de s’installer dans une posture offensive. Celle de la reconquête au sein de la société française comme à l’échelle européenne, d’une hégémonie politique au profit d’une gauche de combat et de rupture avec le système capitaliste et son cortège de malheurs sociaux et d’obscurantisme culturels.
C’est à ce niveau là que se situe l’enjeu de ces élections législatives : les français doivent se donner la force d’imposer une politique susceptible de répondre à leurs véritables aspirations.
Le choix du Front de Gauche de présenter J.L. Mélenchon à Hénin-Beaumont dans le Pas de Calais face à Marine le Pen ne relève pas d’un opportunisme électoral ou d’un coup médiatique. C’est une décision politique de grande importance. Battre Marine le Pen, dans une terre ouvrière minée par le clientélisme d’un PS local quasi mafieux qui a prospéré sur la misère, est un enjeu qui dépasse largement le nécessaire combat contre l’extrême-droite. Il s’agit en fait d’affronter la prétention de sa dirigeante à recomposer la droite française à son profit. Cela fait plus de 25 ans que nous assistons sans mot dire ou presque à l’OPA idéologique et politique du lepénisme sur la société française : de la qualification du père au 2e tour de 2002 au score historique de la fille en 2012, du fait que près d’1/3 des français se déclarent en accord avec ses thèses au fait que plus de 50 % des électeurs UMP souhaitent désormais un accord avec le FN et que nombres de leurs élus sont prêts à des ententes locales, tout cela montre que l’ambition de M. le Pen d’incarner l’opposition à la gauche au pouvoir ne relève pas d’un simple coup de bluff. La question posée n’est pas de savoir si l’UMP et le rassemblement Bleu marine vont finir par s’entendre mais plutôt quand et sous l’hégémonie de qui se fera cet accord.
Je ne crois pas qu’il y ait eu dans la campagne extrémiste de N. Sarkozy un simple calcul électoraliste. Je crois à une évolution profonde et durable au sein de la droite française. Elle retrouve des accents qu’historiquement elle a déjà connus : ceux des dictatures bonapartistes, de M. Thiers qui fusilla les communards, ceux de la droite antisémite de l’affaire Dreyfus, cette droite qui préféra Hitler au Front populaire et sombra dans la collaboration. Un ½ siècle plus tard elle estime sans doute avoir suffisamment payé pour ses crimes et retrouve ses penchants naturels. Comme dirait G. Longuet, « nous au Front National… ». Beau lapsus !
C’est cette droite en voie de recomposition, retrouvant ses accents nationalistes et xénophobes au service des puissants et de leurs privilèges que nous devons affronter en la personne de M. le Pen.
Pierre Laurent et les communistes du Pas de Calais ont proposé à J.L. Mélenchon de mener au nom du Front de Gauche ce combat ô combien symbolique. Ils ont montré la voie : le Front de Gauche n’est décidément pas un simple cartel électoral. C’est un projet de société aux antipodes de celui porté par cette nouvelle droite ultra réactionnaire. C’est également une démarche politique dont l’ambition n’est pas de faire pression sur le PS pour obtenir quelques concessions. Il s’agit au contraire de ne plus considérer la domination social-libérale sur la gauche comme une fatalité durable et de s’installer dans une posture offensive. Celle de la reconquête au sein de la société française comme à l’échelle européenne, d’une hégémonie politique au profit d’une gauche de combat et de rupture avec le système capitaliste et son cortège de malheurs sociaux et d’obscurantisme culturels.
C’est à ce niveau là que se situe l’enjeu de ces élections législatives : les français doivent se donner la force d’imposer une politique susceptible de répondre à leurs véritables aspirations.

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