lundi 28 janvier 2013

Imposons le débat

Par-delà les polémiques et les menaces le débat citoyen à gauche s’impose peu à peu. Parce qu’il est urgent et indispensable. Il ne sert à rien de tenter de le décrédibiliser en accusant les parlementaires du Front de gauche de faire le jeu de la droite en votant contre les  projets d’austérité du gouvernement, ou encore d’opposer les communistes à J.L. Mélenchon, le meeting unitaire du F.G. à  Metz le démontre ou enfin de menacer le PCF de rétorsion électorale, le P.S. a autant besoin des voix du F.G. que l’inverse. La question est ailleurs : il s’agit pour la gauche de répondre aux attentes des françaises et des français, de s’attaquer efficacement à la crise financière qui menace notre économie, nos emplois, notre niveau de vie et de protection sociale, bref notre avenir.
Le gouvernement actuel mène le pays dans une impasse à plus d’un titre :
-Celui du projet européen où pour n’avoir pas refusé le traité constitutionnel, celui de Lisbonne et le récent pacte, nous sommes pris dans l’étau ultra libéral et austéritaire imposé par l’Allemagne alors que la Grande Bretagne menace de faire exploser l’Union européenne, plongeant rapidement le continent dans une récession généralisée.
-Celui d’une politique nationale de réduction drastique de la dépense et des investissements publics, d’accompagnement des exigences patronales en cautionnant l’accord minoritaire Medef-Cfdt, provoquant ainsi une montée exponentielle du chômage, une désindustrialisation massive, une régression sociale insupportable.
-Celui enfin d’un recul sur les avancées en terme d’égalité avec le quasi abandon du droit de vote des étrangers , les atermoiements sur le mariage pour tous et la PMA sans oublier une réforme des rythmes scolaires imposée sans refondation pédagogique et matérielle de notre éducation nationale.
Lorsque le FG alerte et appelle à renouer avec une orientation plus à gauche fondée sur le soutien à la demande, une fiscalité juste, une maitrise publique du crédit et du financement, la relance des services publics et des investissements productifs utiles et durables (logements, transports, éducation, culture…), il ne fait pas dans l’antisocialisme primaire. Il travaille à défricher des voies nouvelles seules à même de sortir de la spirale récessive en France mais aussi en Europe et dans le monde. La BCE ne vient-elle pas de revoir sa copie sur la dette grecque et le FMI  reconnaitre s’être trompé dans ses calculs, alertant désormais sur les dangers de l’austérité ! Oui nous pouvons, même dans un monde interdépendant, rassembler largement pour promouvoir d’autres choix politiques que ceux imposés par les marchés financiers et les oligarchies patronales.
C’est ce à quoi s’attelle le FG. Il ne s’agit pas pour lui de se situer positivement ou négativement, en suiviste ou en opposition au PS, il s’agit de déployer ses propres propositions alternatives au regard des attentes et des besoins des populations exprimés par les mouvements sociaux, culturels et citoyens bien réels et qui  s’amplifient. Travailler à la rencontre de ces mouvements et d’une nouvelle perspective politique, là est l’espoir d’un autre avenir.

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