lundi 11 février 2013

Egalité partout et pour tous !

Quel plaisir de voir toute la gauche rassemblée dans la rue et au Parlement en faveur du mariage pour tous, cette formidable avancée dans l’égalité des droits.
Pour reprendre les propos de Christine Taubira, l’institution du mariage connaît, depuis la Révolution Française, une évolution vers l’égalité dans un mouvement de laïcisation de la société. Le mariage civil et républicain en se détachant de la sacralisation divine, instaure la liberté de s’unir et de se séparer, l’égalité dans le couple. Le mariage pour tous prolonge cette évolution en permettant à 2 personnes de même sexe de s’unir à l’instar des couples hétérosexuels. Il illustre bien la devise de la République, la liberté de choisir son partenaire dans une société de fraternité où aucune différence ne peut servir de prétexte à des discriminations d’où qu’elles viennent. La démonstration est faite : quand la gauche le veut elle le peut. Ce n’est qu’une question de volonté politique. Elle peut donc s’appliquer au droit de vote des étrangers résidents sur notre territoire national.
Mais allons au-delà : quand des statistiques officielles nous apprennent que 8 millions d’entre nous vivent en dessous du seuil de pauvreté, subissent le chômage, la précarité, le mal-logement, interrogeons-nous : ne s’agit-il pas là aussi d’une question de société ?
Opposer le sociétal au social revient à s’accommoder de cette atteinte massive aux droits les plus élémentaires. Ce combat pour l’égalité est pourtant une des raisons majeures de l’existence de la gauche.
Mais, nous dit-on, nous n’en avons plus les moyens. Et voilà le grand mensonge distillé à longueur de médias culpabilisant chacune et chacun.
Or la France est au 2e rang européen pour les versements de dividendes aux actionnaires soit 210 milliards par an. En 10 ans la part prélevée par le capital sur la richesse nationale a progressé de 10 points du PIB soit 186 milliards de plus par an au détriment des emplois, des salaires, des cotisations sociales. Sans oublier 172 milliards de niches fiscales qui vident les caisses de l’Etat pendant que l’on disserte doctement sur la prétendue dette publique.
Et si la gauche s’unissait, comme elle l’a fait pour le mariage, en faveur d’une loi sur l’interdiction des licenciements boursiers comme elle a su le faire au Sénat sous Sarkozy. Ce n’est qu’un exemple parmi bien d’autres, mais cela concerne des milliers de salariés  qui vont se retrouver sans emploi alors que leur entreprise fait des profits : ainsi Sanofi annonce 2000 suppressions d’emplois alors qu’elle a réalisé près de 9 milliards de bénéfices en 2011, dont la moitié versée en dividendes à ses actionnaires. En outre elle va toucher 47 millions en crédit d’impôts sur les 20 milliards accordés sans contrepartie par le gouvernement dans le pacte de compétitivité. Cherchez l’erreur !
Le droit au travail, au logement, à des revenus suffisants pour bien vivre et accéder à l’éducation, la santé, la culture est l’enjeu décisif pour une société qui veut faire primer l’humain sur toute autre considération.

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