jeudi 18 avril 2013

Une autre politique est possible.

Désidéologisation, pragmatisme ? Plus sérieusement F. Hollande a choisi son camp. Face à la perte de confiance des français et singulièrement du peuple de gauche, face aux protestations de ceux qui ont contribué à son élection tels le Front de gauche, les Verts mais aussi des élus et militants socialistes, sa boîte à outils est libérale et son cap, l’austérité.
C’est pourtant cette politique, mise en œuvre en Europe par les libéraux alliés aux sociaux-démocrates, qui a produit les résultats que nous savons : partout les peuples européens paient la note des marchés financiers dont la seule ambition est de gagner toujours plus d’argent.
Toutes les enquêtes d’opinions, comme l’élection partielle dans l’Oise, montrent que le cœur de l’électorat de gauche est en train de décrocher, désorienté voire désespéré par la politique actuellement menée. On peut le comprendre, car, à l’instar de la précédente, elle demande des sacrifices toujours aux mêmes : les crédits d’impôts pour les grands groupes qui n’en paient déjà pas beaucoup et le matraquage fiscal pour les autres ; le droit de licencier à tout-va pour les patrons et pas de sécurisation de l’emploi pour les salariés ; la réduction de la dépense publique et la baisse du pouvoir d’achat pendant que le gouvernement renvoie aux calendes la justice fiscale tant promise ; et que dire du redressement productif qui se transforme en ministère des plans sociaux, refusant de s’opposer au démantèlement industriel orchestré par les multinationales.
Sommes-nous voués au malheur, au bon vouloir des oligarchies de l’argent ? Allons-nous sombrer dans les replis et les divisions voulues par une mise en concurrence effrénée des peuples et des individus ?
L’ultra-libéralisme mène à l’impasse de la récession et à l’impuissance de la politique. L’affrontement identitaire prôné par les lepénistes est un leurre au service de l’actuelle domination de classe.
Car nous sommes bien dans un affrontement de classe. Et, contrairement à ce que pense F. Hollande, aucun compromis fut-il historique, n’est possible. Le milliardaire américain Warren Buffet ne déclarait-il pas que la lutte des classes existait bel et bien entre les riches et les pauvres et que les riches allaient la gagner ? Mais l’Amérique latine comme les Printemps arabes nous montrent que lorsque les peuples le décident, ils peuvent prendre le pouvoir sur leur avenir.
Oui, il y a une alternative à l’austérité et il faut convaincre autour de nous que l’argent existe et que si nous le voulons tous ensemble, la gauche serait en mesure de gouverner au service de l’humain et non de la finance.
Les riches menacent de partir ? Qu’ils partent ! Nous avons les compétences et les moyens financiers de mener une autre politique au service d’un développement social et écologique. Une telle politique peut soulever un immense espoir en Europe et ouvrir la voie à une autre Europe, sociale et démocratique.
En 1789 si le peuple avait écouté les cassandres d’aujourd’hui, il ne se serait jamais attaqué à l’abolition des privilèges et à l’Europe absolutiste dressé contre la révolution.
Il est effectivement grand temps de rallumer les étoiles !

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