Ce qui
m’étonne le plus dans le florilège d’opinions et de débats provoqué par le
rapport PISA et l’OCPE sur le bilan alarmant de notre système scolaire c’est
précisément que nos gouvernants ceux d’hier comme ceux d’aujourd’hui mais aussi
une partie des médias tombent des nus. Quel choc parait-il !
Mais enfin
qui peut prétendre sérieusement n’avoir rien vu venir voire même continuer de
penser que notre service public d’éducation nationale est toujours le modèle
auquel le monde se réfère.
Cela fait
pourtant plusieurs années que la communauté éducative au grand complet, des
personnels aux lycéens en passant par les parents d’élèves sonnent l’alarme.
Notre école
est en grande souffrance. Elle est malade sur 2 points essentiels nous dit
l’OCDE : la médiocrité des résultats, montre par une évaluation des
compétences acquises et l’aggravation considérable des inégalités sociales, la
France est un des pays où l’origine des élèves pèse très fortement sur leur
réussite ou plutôt non réussite scolaire.
Notre
système est profondément élitiste avec des filières spécialisées pour permettre
aux élèves qui possèdent les codes culturels, les réseaux sociaux et les moyens
matériels de réussir des parcours hyper valorisants classes préparatoires, Bac
5, Grandes Ecoles, Université d’excellence…
En revanche
il exclut près de 150 000 élèves, les fameux décrocheurs qui sortent du
circuit sans aucune qualification. 15 à 20 % des élèves quitte le primaire et
entre au collège sans maîtriser les savoirs élémentaires nécessaires à la
poursuite de leur scolarité.
Le nombre
d’études de toutes sortes qui ont montré et dénoncé cet état de fait est
considérable. Et chacun sait que les mobilisations du système éducatif contre
les politiques de droite comme de « gauche » (c’est-à-dire celles
menées par des gouvernements et des ministres socialistes) se compte par
milliers. Et que n’a-t-on entendu à l’occasion de ces grèves et
manifestations : corporatisme, refus de toute réforme, conservatisme
pédagogique…
A la vérité
ce à quoi nous assistons c’est au bal des hypocrites où sont-ils messieurs
Darcos et Chatel et leurs réductions massives de classes et d’enseignants sous
le prétexte incroyable que l’école n’est pas une question de moyens ?
Et si
l’école n’est pas qu’une question de moyens, il en faut quand même si l’on veut
répondre sur tous les plans et en premier lieu sur le plan pédagogique à la
lutte indispensable et pros taire contre l’échec scolaires et les inégalités
sociales dans l’appropriation des savoirs et l’obtention des diplômes.
Il faut
refonder répéter à l’envie le Ministre Peillon mais pourquoi alors s’est-il
perdu dans une réforme ratée des rythmes scolaires. Si la refonte des
programmes, des méthodes, sir la formation et le renouvellement des modes
d’exercice du métier d’enseignant sont une priorité pourquoi n’avoir pas
commencé par cela ?
La lutte
contre les inégalités sociales n’est pas un supplément d’âme c’est la condition
de la réussite d’une école pour tous, de l’efficacité même de l’ensemble de
notre système scolaire.
Il n’a pas
une école à 2 vitesses, une qui marche bien et l’autre non, c’est l’ensemble de
notre école qui est en échec de la maternelle à l’Université.
Si la
connaissance est la clé du développement de demain et de l’émancipation de tous
alors attendre d’un ministre la solution est suicidaire. Il faut que s’opère
une prise de conscience collective et une mobilisation de tous. C’est la seule
voie qui est devant nous pour sortir de l’ornière.
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