Ce qui se
passe en Ukraine depuis plusieurs mois et qui a pris un tour dramatique ces
jours-ci avec des dizaines de morts reste difficilement compréhensible à
beaucoup de nos concitoyens.
Les grands médias audiovisuels, s’alignant sur le jeu trouble de l’Union européenne, entretiennent cette confusion avec un discours quelque peu simpliste. A les entendre il y aurait d’un côté les gentils qui veulent que leur pays adhère à l’Europe et de l’autre les méchants qui veulent demeurer sous la botte de l’Union Soviet… pardon, de la Russie.
Bernard Henri Lévy, notre va-t’en guerre national, qui n’a retenu manifestement aucune leçon de son engagement guerrier en Libye et ailleurs, n’y va pas par quatre chemins : il faut annuler les jeux olympiques de Sotchi et voler au secours des ukrainiens. Au fait voler au secours de qui ? Car la situation est d’une très grande complexité.
L’Ouest ukrainien réclame le rattachement à l’Union européenne qui est refusé par l’Est du pays, beaucoup plus russophone. Derrière cet affrontement il y a des deux côtés des oligarques et des affairistes industriels et financiers dont les intérêts sont divergents.
En outre, du côté des pro-européens le parti d’extrême droite Svoboda et les groupuscules néonazis ont pris le pas sur les leaders centristes et libéraux. L’organisation para militaire que l’on voit apparaître à Kiev et dans l’Ouest du pays, est de l’avis de beaucoup d’observateurs sérieux, à l’origine du changement de nature des manifestations de la place Maïdan qui étaient au début profondément pacifiques. Mais rien ne justifie la répression qui vient de s’abattre à Kiev et il faut tout faire pour y mettre un terme. La question est de savoir comment le faire.
Les chancelleries européennes et américaines s’indignent après avoir mis de l’huile sur le feu avec l’objectif de mettre la Russie en difficulté et d’installer l’OTAN à sa porte.
Elles sont mieux inspirées aujourd’hui où elles reviennent à un comportement plus responsable en explorant les voies diplomatiques pour ramener la paix au lieu de prendre l’Ukraine en otage.
Oui le peuple ukrainien doit pouvoir choisir son destin en toute indépendance. Pourquoi ne le consulte-t-on pas par référendum ?
Le caractère européen de l’Ukraine peut s’appliquer également à la Russie. Le continent européen, qui va de l’Atlantique à l’Oural comme le rappelait De Gaulle, a intérêt à résoudre les conflits qui surgissent par une voie pacifique respectueuse des volontés populaires comme de l’indépendance des nations.
Il faut rejeter toutes les ambitions impériales d’où qu’elles viennent. De la Russie de Poutine ou de l’Union européenne qui peut difficilement se poser en espace modèle tant sur le plan social (voyez la Grèce) que sur le plan démocratique (voyez la Hongrie où le populisme règne en maître).
Là est la voie de la sagesse et de la démocratie pour que le sang cesse de couler. Ce qui se passe en Ukraine doit nous inciter encore plus fortement à agir pour refonder l’Europe, pour construire une Europe sociale et démocratique, ouverte au monde et à la coopération, en premier lieu dans notre propre aire géographique.
Les grands médias audiovisuels, s’alignant sur le jeu trouble de l’Union européenne, entretiennent cette confusion avec un discours quelque peu simpliste. A les entendre il y aurait d’un côté les gentils qui veulent que leur pays adhère à l’Europe et de l’autre les méchants qui veulent demeurer sous la botte de l’Union Soviet… pardon, de la Russie.
Bernard Henri Lévy, notre va-t’en guerre national, qui n’a retenu manifestement aucune leçon de son engagement guerrier en Libye et ailleurs, n’y va pas par quatre chemins : il faut annuler les jeux olympiques de Sotchi et voler au secours des ukrainiens. Au fait voler au secours de qui ? Car la situation est d’une très grande complexité.
L’Ouest ukrainien réclame le rattachement à l’Union européenne qui est refusé par l’Est du pays, beaucoup plus russophone. Derrière cet affrontement il y a des deux côtés des oligarques et des affairistes industriels et financiers dont les intérêts sont divergents.
En outre, du côté des pro-européens le parti d’extrême droite Svoboda et les groupuscules néonazis ont pris le pas sur les leaders centristes et libéraux. L’organisation para militaire que l’on voit apparaître à Kiev et dans l’Ouest du pays, est de l’avis de beaucoup d’observateurs sérieux, à l’origine du changement de nature des manifestations de la place Maïdan qui étaient au début profondément pacifiques. Mais rien ne justifie la répression qui vient de s’abattre à Kiev et il faut tout faire pour y mettre un terme. La question est de savoir comment le faire.
Les chancelleries européennes et américaines s’indignent après avoir mis de l’huile sur le feu avec l’objectif de mettre la Russie en difficulté et d’installer l’OTAN à sa porte.
Elles sont mieux inspirées aujourd’hui où elles reviennent à un comportement plus responsable en explorant les voies diplomatiques pour ramener la paix au lieu de prendre l’Ukraine en otage.
Oui le peuple ukrainien doit pouvoir choisir son destin en toute indépendance. Pourquoi ne le consulte-t-on pas par référendum ?
Le caractère européen de l’Ukraine peut s’appliquer également à la Russie. Le continent européen, qui va de l’Atlantique à l’Oural comme le rappelait De Gaulle, a intérêt à résoudre les conflits qui surgissent par une voie pacifique respectueuse des volontés populaires comme de l’indépendance des nations.
Il faut rejeter toutes les ambitions impériales d’où qu’elles viennent. De la Russie de Poutine ou de l’Union européenne qui peut difficilement se poser en espace modèle tant sur le plan social (voyez la Grèce) que sur le plan démocratique (voyez la Hongrie où le populisme règne en maître).
Là est la voie de la sagesse et de la démocratie pour que le sang cesse de couler. Ce qui se passe en Ukraine doit nous inciter encore plus fortement à agir pour refonder l’Europe, pour construire une Europe sociale et démocratique, ouverte au monde et à la coopération, en premier lieu dans notre propre aire géographique.
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