« Trop
de souffrance, pas assez d’espérance ». Ce constat sur l’état de la France
émis par le Premier Ministre est mis à mal dans la suite de son discours. Il
suffit pour s’en convaincre de lire la presse : « une ligne pro
entreprise » se félicite les Echos, « Valls accélère le pacte de
responsabilité », admet le Figaro, « une politique économique
droitière » dénonce Libération.
Il faut reconnaître en effet au Premier Ministre le mérite de la clarté : c’est la curée contre le prétendu coût du travail avec des baisses de charges massives pour les patrons, 50 milliards de baisse de la dépense publique dont la sécurité sociale, les services publics et les collectivités locales vont faire les frais. Tout cela augmentera un peu plus la souffrance des français(e)s et leur donnera encore moins d’espérance.
Nous pouvons prévoir à moyen terme la fin de ce qui reste d’assurance maladie. Le coup de pouce au pouvoir d’achat est trompeur : le choix de baisser les cotisations sociales au détriment d’une hausse du Smic va voir les quelques euros supplémentaires accordés, fondre face aux baisses des prestations que cette décision va inévitablement provoquer.
La promesse, expédiée en deux minutes, d’une transition énergétique prend les allures d’une clause de style destinée à berner les quelques gogos écologistes qui croient encore au mirage du capitalisme vert.
Une prudence de sioux sur l’école, rien sur la santé et sur la jeunesse des quartiers qui n’ont eu droit qu’à la stigmatisation sécuritaire dont M. Valls est coutumier ; les non-dits sur les avancées de société sont révélateurs : sous-prétexte d’apaisement la réforme pénale, la loi sur la famille et surtout le droit de vote des étrangers sont abandonnés.
Enfin, la seule réforme institutionnelle annoncée relève de la pulsion obsessionnelle de F. Hollande : avec lui austérité et autorité sont devenues les deux mamelles de la France.
D’aucuns espéraient la fin du présidentialisme, la réhabilitation du Parlement ou la proportionnelle. Et bien non ! Voilà que l’on va supprimer les départements, fabriquer de très grandes régions en divisant par deux leur nombre et fusionner les communes et les intercommunalités.
Il faut reconnaître en effet au Premier Ministre le mérite de la clarté : c’est la curée contre le prétendu coût du travail avec des baisses de charges massives pour les patrons, 50 milliards de baisse de la dépense publique dont la sécurité sociale, les services publics et les collectivités locales vont faire les frais. Tout cela augmentera un peu plus la souffrance des français(e)s et leur donnera encore moins d’espérance.
Nous pouvons prévoir à moyen terme la fin de ce qui reste d’assurance maladie. Le coup de pouce au pouvoir d’achat est trompeur : le choix de baisser les cotisations sociales au détriment d’une hausse du Smic va voir les quelques euros supplémentaires accordés, fondre face aux baisses des prestations que cette décision va inévitablement provoquer.
La promesse, expédiée en deux minutes, d’une transition énergétique prend les allures d’une clause de style destinée à berner les quelques gogos écologistes qui croient encore au mirage du capitalisme vert.
Une prudence de sioux sur l’école, rien sur la santé et sur la jeunesse des quartiers qui n’ont eu droit qu’à la stigmatisation sécuritaire dont M. Valls est coutumier ; les non-dits sur les avancées de société sont révélateurs : sous-prétexte d’apaisement la réforme pénale, la loi sur la famille et surtout le droit de vote des étrangers sont abandonnés.
Enfin, la seule réforme institutionnelle annoncée relève de la pulsion obsessionnelle de F. Hollande : avec lui austérité et autorité sont devenues les deux mamelles de la France.
D’aucuns espéraient la fin du présidentialisme, la réhabilitation du Parlement ou la proportionnelle. Et bien non ! Voilà que l’on va supprimer les départements, fabriquer de très grandes régions en divisant par deux leur nombre et fusionner les communes et les intercommunalités.
Cela ne vous
rappelle rien ? Comme sous Sarkozy le chantier sera réalisé à la hussarde
par en haut et aura pour résultat d’éloigner un peu plus le citoyen des lieux
de pouvoir. Si l’on y ajoute les métropoles à la sauce libérale et
technocratique et la suppression de la clause de compétence générale, c’est la
chronique d’une mort annoncée de la décentralisation et un coup terrible porté
à la démocratie locale.
« La
justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est
tyrannique ». En citant «les Pensées » de Pascal, M. Valls a fait
soit un contre sens, soit un aveu. Dans ce texte Pascal en allant au bout de
son raisonnement avoue sa vision monarchiste des choses : « Et ainsi
ne pouvant faire que ce qui est juste fut fort, on a fait que ce qui est fort
fut juste ». Chassez le naturel il revient au galop : chez M. Valls
c’est la force qui impose sa conception de la justice. Le dernier mot
restera donc à la loi. Celle des riches.
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