La
déclaration d’amour du Premier ministre à la culture sonne comme un aveu
d’échec de sa politique. Il reconnait que l’accord sur l’assurance chômage
imposé par le Medef ne règle en rien le régime des intermittents du spectacle
et il annonce le maintien des crédits du spectacle vivant alors qu’ils ont été gravement laminés par la
politique d’austérité qu’il persiste à poursuivre. Tout cela sent le désarroi
et l’improvisation même si ces quelques reculs sont à mettre au crédit du
combat admirable mené par les intermittents. Mais le gouvernement persiste à
vouloir agréer l’accord du 22mars imposé par le Medef et les mesures annoncées
et financées par l’Etat sont une sérieuse entorse à la solidarité
interprofessionnelle. Il faut cesser d’opposer les catégories sociales entre
elles. Les artistes et les techniciens du spectacle ne demandent ni l’aumône ni
d’être traités à part, ils veulent simplement la reconnaissance par la nation
de leur rôle social.
Malgré les tonnes de désinformations distillées par le Medef, relayées par des économistes libéraux qui monopolisent les médias, chacun comprend que la lutte des intermittents constitue la pointe avancée du combat pour la culture mais aussi pour une assurance chômage mutualiste qui protège tous les précaires, intérimaires et chômeurs.
Les intermittents seraient-il des privilégiés ? Faux. Comme tous les chômeurs seul un intermittent sur deux est indemnisé. Leur régime répond à la spécificité de leur métier (discontinuité de l’emploi et pluralité d’employeurs).
Y-a-t-il des abus ? Oui. Mais ce sont les employeurs de l’audiovisuel qui les commettent en recrutant sous le régime de l’intermittence des techniciens permanents qui devraient l’être sous CDI.
Sont-ils à l’origine du déficit de l’UNEDIC ? Faux. Personne n’est capable de l’affirmer et tous les chiffres avancés (de 1 milliard à 320 millions d’euros) sont fantaisistes et invérifiables.
Il n’y a pas d’alternative à l’accord imposé par le Medef ? Faux. Le comité de suivi qui réunit les syndicats majoritaires dans la profession, des parlementaires de toutes tendances et des chercheurs, font des propositions qui suppriment les abus et garantissent aux intermittents la pérennité du revenu et son caractère mutualiste puisqu’il s’appliquerait aux précaires et intérimaires. Ce projet porte un modèle social alternatif au libéralisme assurant un revenu décent à des millions de précaires.
L’obstination du Medef cache une ambition : il veut en finir avec un modèle de contrat social en contradiction avec la dérèglementation généralisée du Code du travail qu’il préconise. Le patronat veut que chaque individu assume tous les risques de son activité et qu’il soit en concurrence avec tous les autres. Il veut un individu ajusté au capitalisme d’aujourd’hui, flexible, taillable et corvéable 24 h sur 24, 7 jours sur 7.
Que le gouvernement socialiste et certains syndicats fassent preuve d’un tel aveuglement en dit long sur la dérive néolibérale d’une partie de la gauche française.
Mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Les intermittents, grâce au large soutien dont ils bénéficient, peuvent gagner et ouvrir une brèche dans le pacte de complicité entre le gouvernement et le Medef.
Malgré les tonnes de désinformations distillées par le Medef, relayées par des économistes libéraux qui monopolisent les médias, chacun comprend que la lutte des intermittents constitue la pointe avancée du combat pour la culture mais aussi pour une assurance chômage mutualiste qui protège tous les précaires, intérimaires et chômeurs.
Les intermittents seraient-il des privilégiés ? Faux. Comme tous les chômeurs seul un intermittent sur deux est indemnisé. Leur régime répond à la spécificité de leur métier (discontinuité de l’emploi et pluralité d’employeurs).
Y-a-t-il des abus ? Oui. Mais ce sont les employeurs de l’audiovisuel qui les commettent en recrutant sous le régime de l’intermittence des techniciens permanents qui devraient l’être sous CDI.
Sont-ils à l’origine du déficit de l’UNEDIC ? Faux. Personne n’est capable de l’affirmer et tous les chiffres avancés (de 1 milliard à 320 millions d’euros) sont fantaisistes et invérifiables.
Il n’y a pas d’alternative à l’accord imposé par le Medef ? Faux. Le comité de suivi qui réunit les syndicats majoritaires dans la profession, des parlementaires de toutes tendances et des chercheurs, font des propositions qui suppriment les abus et garantissent aux intermittents la pérennité du revenu et son caractère mutualiste puisqu’il s’appliquerait aux précaires et intérimaires. Ce projet porte un modèle social alternatif au libéralisme assurant un revenu décent à des millions de précaires.
L’obstination du Medef cache une ambition : il veut en finir avec un modèle de contrat social en contradiction avec la dérèglementation généralisée du Code du travail qu’il préconise. Le patronat veut que chaque individu assume tous les risques de son activité et qu’il soit en concurrence avec tous les autres. Il veut un individu ajusté au capitalisme d’aujourd’hui, flexible, taillable et corvéable 24 h sur 24, 7 jours sur 7.
Que le gouvernement socialiste et certains syndicats fassent preuve d’un tel aveuglement en dit long sur la dérive néolibérale d’une partie de la gauche française.
Mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Les intermittents, grâce au large soutien dont ils bénéficient, peuvent gagner et ouvrir une brèche dans le pacte de complicité entre le gouvernement et le Medef.
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