Face à
l’empire étatsunien qui se permet d’écouter les dirigeants de la République
Française depuis des années, le gouvernement a réagi très mollement en se
contentant de taper sur les doigts de l’Ambassadrice des USA. François Hollande
s’est même entretenu, parait-il cordialement, au téléphone avec Barak Obama.
Pourquoi une
telle attitude de soumission ?
La
domination des USA est désormais très sérieusement mis en cause par de grands
ensembles que sont la Chine, l’Inde, la Russie ou bien encore l’Amérique
Latine.
Totalement
décrédibilisés par les guerres du Golfe successives dont on paye au prix lourd
les conséquences, ils connaissent les pires difficultés pour imposer leur vue
au Moyen-Orient. C’est sans doute pourquoi les USA ont jeté leur dévolu sur
l’Europe.
Il tente de
lui imposer un traité de libre-échange (le très confidentiel TAFTA) qui veut nous
soumettre à ce qu’Hillary Clinton nomme un « OTAN économique ». Ce
traité veut remplacer le droit public par des tribunaux privés d’arbitrage subordonnés
à leurs multinationales, notamment les géants de l’internet qui, sous prétexte
de liberté d’entreprendre, se comporte sans foi ni loi, en terrain conquis.
C’est à une véritable guerre économique que se livrent les américains en vue de
vassaliser l’Europe. C’est là que se situe la raison du vaste système d’écoute
que la NSA a installé au cœur de Paris et dont la France tolère l’existence.
Cette
entreprise doit leur être utile quand on sait que Général Electric vient de
mettre la main sur Alsthom et que deux banques américaines sont derrière Drahi
l’homme qui après avoir absorbé SFR tente la même opération sur Bouygues
Télécom. Nous sommes donc très loin de l’actuelle opération de banalisation de
ces écoutes.
Même esprit
de soumission des autorités européennes à l’égard du FMI qui tente de dicter sa
loi à la Grèce avec la complicité active des gouvernements allemands et
français. De la même façon que les USA foulent aux pieds tous les principes de
liberté individuelle comme d’indépendance des Etats, les dirigeants européens
se moquent totalement des principes de démocratie et de souveraineté des
peuples.
Voilà un
pays, la Grèce, qui s’est dotée librement d’un gouvernement avec pour mandat de
trouver une autre voie que l’austérité pour sortir de la crise qu’il traverse.
Eh bien non ! les jusqu’au-boutistes de Bruxelles, Berlin ou Paris veulent
imposer des reculs sociaux aux grecs et épargner la responsabilité des banques
dans la fabrication de la dette grecque.
En
asphyxiant financièrement ce pays c’est à une véritable tentative de coup
d’état que se livre la troïka même si les méthodes sont différentes que celles
que nous avons connues au Chili ou ailleurs.
Au sein même
de l’Europe, il y a la volonté de soumettre un peuple et donc tous les peuples
à la loi du plus fort, celle des marchés financiers que se moque bien de la
démocratie et de la souveraineté.
« Un
peuple qui en opprime un autre ne saurait être libre » avait dit en son
temps Karl Marx. Nous ne saurons en effet être libres si nous ne combattons pas
cet esprit de soumission qui guide nos gouvernants soit pour se soumettre à
plus fort qu’eux soit pour soumettre plus petit qu’eux à leur volonté.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire