lundi 16 novembre 2015

Au Sud, l’espoir !

Une fois de plus, à un mois d’une élection essentielle pour l’avenir des régions, le débat public a du mal à se concentrer sur les enjeux propres au scrutin.
Les Régions dont les périmètres ont été découpées « à la Schlag » pour reprendre l’expression que le Premier ministre a utilisée pour fustiger… sa propre méthode de gouvernement, sont devenus des collectivités majeures. En matière d’aménagement du territoire, de transition écologique, de développement économique, de transports et de logement, de formation et de culture… Elles forment désormais un échelon incontournable de l’action publique en faveur des territoires et des populations qui y vivent.
Nationaliser et politiser le débat sur les régionales est en soi une bonne chose, à condition de le faire sur les vrais enjeux. Ce n’est pas ce que font les forces politiques qui occupent outrageusement les médias.
Ainsi le FN du nord au sud, agite la peur d’une prétendue « submersion migratoire » ; ainsi Sarkozy retrouve ses accents sécuritaires du temps où il voulait « nous débarrasser de la racaille » ; ainsi Valls joue une partition à 2 violons : il instrumentalise le FN en le mettant au centre du débat et pratique une démagogie sociale pour masquer sa politique austéritaire.
Et si on commençait par cette dernière ? Le principal obstacle à la capacité des régions à remplir leurs missions c’est l’austérité imposée par le gouvernement. Précarisation des populations, asphyxie des dotations aux collectivités, baisse de la dépense publique qui dégrade nos biens communs.
Prenons, à la veille de la Cop21, l’exemple de la lutte contre le changement climatique dans laquelle les régions ont un rôle majeur à jouer. La schizophrénie règne en maître : d’un côté Hollande se fait, à Paris ou Pékin le chevalier blanc de l’écologie ; de l’autre Macron préfère les autocars polluants au ferroviaire propre et Valls relance Notre Dame des Landes.
Hollande entendra-t-il son ambassadeur Nicolas Hulot : « Osons dire que la violence capitaliste colonise tous les cercles du pouvoir… Osons reprendre la main sur une industrie de la finance qui ignore l’intérêt général ».
Là se situe pourtant le cœur du débat politique :
Comment faire des Régions des boucliers sociaux contre l’austérité ? Comment briser le carcan de la finance pour relancer nos économies territorialisées autour des PME et de l’économie sociale ? Comment mener le combat écologique en mobilisant nos services publics ? Comment mettre la formation et la culture au cœur des politiques d’aménagement solidaire et durable de nos territoires ?
La Marseillaise diffuse dans 2 régions du sud où des listes rassemblant le Front de gauche et les Ecologistes apportent des réponses claires à ces questions. En mettant l’humain, la nature et l’intérêt général au centre d’une démarche politique qui se veut sociale et écologique, coopérative et citoyenne.
C’est cela qu’il faut imposer au cœur de la campagne et non le FN comme le font le PS et la droite. Le parti du clan le Pen n’est porteur d’aucune perspective sociale et écologique. Il distille derrière un paravent étatiste et souverainiste, l’exclusion et la division qui ne servent que l’intérêt des puissants.
La voie est étroite mais nous vivons dans nos régions du sud une expérience exaltante. Parce qu’elle croise une réponse sociale et écologique et qu’elle refuse l’austérité et la haine, elle est la gauche, elle est l’espoir.
 

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